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14 juillet 2015 2 14 /07 /juillet /2015 19:30

Voilà. Réveil de bonne heure, trois heures à peine après m'être allongé sous la couette car à l'est le soleil est déjà en train de darder quelques rayons encore frais directement sur mon lit (il va falloir que je me décide à cabaner les battants de bois censés jouer un rôle "normal" de protection de fenêtre…). Les moules-frites d'hier soir et, surtout, les verres vidés durant cette soirée populaire (ici, c'est le 13 au soir que se fête le "14 juillet" ; alentour aussi car au moins deux autres feux d'artifice ont encadré le nôtre, du moins au plan sonore). Bref ! cela pour expliquer que de bonne heure j'ai d'abord chaussé (expression bizarre) les écouteurs, puis allumé deux radios placées sur mes trajets domestiques…

Journée "Charlie" (la base aérienne voisine de Cazaux est cette année du défilé à pieds "aux Champs", formation en aile delta… comme il se doit) avec BRI, GIGN et RAID en tête de défilé, visages évidemment anonymés. Accord zone Euro-Grèce de Tsipras, accord Iran-Pays occidentaux (François Heisbourg souligne, de Jacques Chirac à François Hollande en passant parNicolas Sarkozy et, évidemment, leurs ministres des Affaires Étrangères, la constance de la diplomatie française, très présente et sur une position plus exigeante que celle qui a tenté certains conseillers de Barack Obama.

Outre le défilé "des Champs" et l'entretien qu'accordera le Président à deux journalistes, l'actualité franco-française sera marquée par la première étape pyrénéenne "du Tour". Enfin ! Oui, enfin… je vais m'intéresser à cette épreuve et serai cet après-midi devant mon téléviseur (et tant pis pour le désherbage –manuel- inachevé de mon petit potager et pour la taille d'un coin de haie épaisse interrompue hier.

Journée "Charlie" donc.

Pour moi : doublement Charlie. Car France Inter nous annonce la rediffusion des chroniques deBernard Maris durant cet été. Et, déjà ce matin, ce fut cette France, "le seul pays soviétique qui a réussi". Chiffres et dates à l'appui, avec à la fois sérieux sur l'argumentation et humour sur la façon, Bernard Maris avait démontré à quel point le modèle français, de solidarité, de redistribution, d'amortissement social et… de santé globale des populations grâce à l'accès aux soins de tous (pour mémoire : la CMU) avait permis à notre pays et à nos concitoyens de passer le cap de 2008-2009 alors même que la situation économique (plus exactement budgétaire) de l'entreprise France était pourtant plombée depuis déjà pas mal d'années…

Charlie, Maris… me voici en train de me souvenir de mes postshttp://sortiedequiescence.blogs.nouvelobs.com/archive/201...

mais encore plus, mais surtouthttp://sortiedequiescence.blogs.nouvelobs.com/archive/201....

Et de repenser à ce non évènement qui a tout de même agité quelques cénacles médiatiques et politiciens "de droite" (et plus à droite encore) de même que certains auteurs de notre blogosphère : des églises transformées en mosquées. Un écrit, une parole (malheureuse, en tout cas inconséquente car c'est plutôt en milieu rural que des églises, tout comme mais en moins grand nombre tout de même, les écoles sont délaissées) de Monsieur Dalil Boubakeur (regretté depuis)… et hop ! tout le monde embraye. Et… Denis Tilinac avec.

Et voilà, citant Tillinac, qui me ramène à Bernard Maris. Maris qui écrit dans son bouquin (pour rappel : Et si on aimait la France) :

"Je lis même courageusement le Dictionnaire amoureux de la France de Tillinac, sympathique Gault et Millau de la franchouille, avec Cyrano et d'Artagnan, et Jeanne la Bonne Lorraine, et les nichons de la Pompadour qui donnèrent forme à nos coupes de champagne. Amis, nous buvons dans des seins de femme…"

Journée Charlie encore… mais là, c'est moi qui en rajoute… grâce à Maris qui rappelle Reiser :

"Mort aux cons, In God We Trust, Dieu et mon droit, Gott mit uns : je choisis la première devise, celle du plus grand dessinateur humoristique français, fils naturel d'un reître allemand : Reiser."

Bon, mais en ce 14 juillet (il y a deux cent vingt-six ans, le peuple abattait un symbole du totalitarisme, du pouvoir "de droit divin"), quelque esprit chagrin pourrait m'en vouloir d'en rester à cette touche apparemment "bête et méchante". Reiser était un doux. Cabu aussi. Alors, rappelons que l'esprit Charlie Hebdo était multiple, était divers, mais dissimulait de la tendresse derrière le trait moqueur. Rappelons que le chapitre de Maris que je viens d'évoquer se termine ainsi :

" Qu'est-ce que la France sans la grandeur ? Oui, ma douce, oui : mais qu'est-ce que la France sans la beauté ?"

Mardi 14 juillet 2015

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