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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 16:29

Pensionnaire durant tant d’années, élevé et éduqué avec une certaine rigueur, l’adolescent que j’ai été vers la fin des années 50 a essayé de trouver ses créneaux de… "liberté", du moins d’un semblant d’indépendance.

 

 

Mon activité dans le scoutisme à l’époque où j’étais en École d’Agriculture me permettait d’occuper une mansarde dans une vieille bâtisse cauchoise, en briques sombres comme il se doit, presque picardes, concédée à la paroisse et affectée à un vicaire, aumônier des scouts de France et au rez-de-chaussée de laquelle j’entretenais un local de réunions pour les "Routiers" et pour la maîtrise "Éclaireurs" (les guillemets encadrent deux des trois âges du mouvement –masculin- des Scouts de France après guerre, les plus jeunes étant les "Louveteaux".

 

 

 

Prenant de moi-même une certaine autonomie ( ?), qui fut dès ma deuxième année d’école d’agriculture renforcée, et en quelque sorte concrétisée, par le vélo, un "cyclo" que mon père me légua (c’était "son" vélo, un vélo des années d’après guerre (peut-être même antérieur à icelle), dérailleur trois pignons, mes rapports avec mes parents commencèrent à se modifier.

 

 

Nous étions installés à Caen (ville martyre, cf les notes de mon ancien blog, en pleine reconstruction) depuis 1955. Ma mère ne travaillait plus (erreur… après dix années de commerce intensif, là encore ce fut décrit dans mon ancien blog, dimanches matins compris durant plusieurs années, au cœur de Montmartre, sous le Moulin de la Galette, rue Tholozé) et se cherchait presque désespérément des activités.

 

 

Une fierté, mais j’étais un jeune con incapable d’analyser cela, une fierté de ma mère était celle de faire des courses, du lèche-vitrine, ou encore de se rendre aux concerts des JMF (jeunesses musicales de France), au bras de son fils en congés. Elle avait une silhouette altière (qui trompait formidablement sur sa taille réelle) et appréciait que je sois vêtu très correctement. J’avais un duffle-coat gris que je ne mettais que lorsque j’étais en vacances à Caen ; annotation apparemment sans importance sauf… que sur la seule photo souvenir que j'aie de ma mère et moi dans une rue de Caen, je porte ce duffle-coat…

 

 

Rien que de très ordinaire à ce que je conte là, j’en conviens. Mais… un ordinaire déjà lointain, dont l’héroïne nous a quittés mon père et moi il y a presque dix-huit ans, une forme de leucémie, et qui pour moi est frappé du sceau d’un certain bonheur, celui encore de l’enfance.

 

Qu’à l’époque je n’appréciais pas à sa juste valeur… Adolescence ingrate !...

 

Quel rapport avec les effluves, une fragrance, une odeur ? Le garçon bien élevé (mais si !) que j’étais n’était pas particulièrement précoce en matière de toisons viriles. Quelques poils sur le menton, au bas des joues, quelques velléités, tout juste, au-dessus de la lèvre supérieure… mais à 17 ou 18 ans j’inaugurais un premier rasoir. N’étant pas particulièrement argenté (rappelez-vous ce que je racontais dans mon ancien blog des traites –à la main-des vaches les samedi et dimanche en remplacement de camarades d’école d’agriculture pour me faire un peu d’argent de poche, d’autres expédients… comme ce pari d’avaler un ver de terre, bref je "gagnais ma vie" !!!...), avec ce rasoir mécanique à l’ancienne, lames de rasoir à changer sous peine de vilaines petites estafilades, j’avais acheté une eau d’après-rasage. Bleue.

 

 

C’était Ice Blue, d’Aqua Velva. Ce n’était pas une eau de toilette bien recherchée, mais je sentais frais et "le propre". Ma mère appréciait… d’autant que mon père n’était absolument pas adepte d’un quelconque geste de coquetterie de ce genre. Crème à raser, savon : sa jeunesse, son passé de khâgneux, ses trois ans d’engagement militaire… l’avaient à jamais installé dans le propre mais sobre.

 

 

Depuis, car tout cela remonte à plus de cinquante ans, j’ai essayé différents "after-shave", j’ai aimé des eaux de toilette et j’en aime au moins trois, une très florale et légère pour l’été et deux plus complexes et distinguées lorsque… "je vais dans le monde" (pufff, pufff).

 

 

Mais, j’ai aussi en armoire de toilette de l’Aqua Velva de Williams. Ce n’est plus tout à fait ce qu’était l’Ice Blue d’Aqua Velva : ni le flacon original, ni la couleur qui sembalit plus pastel, ni la "finesse". Néanmoins, la dominante est reconnaissable et…

 

 

Et voilà, nous y sommes. Ce matin, après ma douche, j’ai tapoté mes joues, mon cou avec cette eau bleue. Et… comme à chaque fois, j’ai ressenti cette espèce de rappel d’un passé sinon intemporel, du moins indéfinissable, imprécis, accompagné d’une vague sensation de chaleur… et de nostalgie. Avec ma mère.

 

 

Cela revêt pour moi une certaine importance car autant mon père a été présent dans mon ancien blog (qu’il a connu un an en 2006-2007 et dont je lui imprimais des pages qu’il commentait, critiquait, lorsque j’allais passer quelques jours auprès de lui) avant et après sa mort, autant ai-je peu parlé de ma mère. Question de pudeur ? Je ne sais… Peut-être d’incompréhension de ma part autour de ses dernières années de vie… et de souffrances qu’elle taisait ; elle qui était si exigeante avec moi et encore plus avec elle-même.

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12 août 2012 7 12 /08 /août /2012 18:40

Beaucoup de monde, les journalistes en premier, parle déjà ou va parler de la mort de Neil Armstrong, ou plutôt, à l’occasion de ce décès, de la vie de cet Américain qui, pilote et astronaute, fut le premier à poser le pied, les pieds, sur la lune il y a déjà quarante-trois ans et un mois.

 

Je n’ajouterai pas à cette déferlante de commentaires et d’évocations, sinon pour remonter à cette nuit (car ici c’était déjà la nuit) qui nous vit, toute une famille dans une arrière-cuisine normande, le nez levé vers "le poste de télé" et… trouvant que tout ça… c’était bien long ! A vous Ioustone (Houston), à vous Cap Kennedy.

  

J’ai vu les capsules retour de mission ou leurs doubles (puisque chaque mission Gemini puis Apollo était systématiquement préparée en double) au musée de l’Air et de l’Espace de Washington en 1985. J’ai vu les lanceurs, en particulier Saturn V à Cap Canaveral (Cap Kennedy) où j’ai visité le pas de tir alors que Challenger ou Columbia ou Endeavour (vérifier) avait été lancé quelques jours auparavant et allait s’arrimer au Spacelab, j’ai vu la salle de commandement du lancement des missions Apollo (désaffectée), j’ai visité une partie des locaux d’instruction et entrainement des astronautes…

 

Mais c’est aux capsules que je voudrais revenir. Au « nez » (bouclier) cramé, à l’espace vraiment restreint. La capsule Mercury, celle du major John Glenn ou celle de Virgil Grissom ou d’Alan Shepard : un truc impossible, un siège baquet, les sangles, les instruments de contrôle, un hublot, bref ma table de bureau, le PC, les deux imprimantes, trois classeurs… c’est plus vaste que l’habitacle de Mercury (1,7 m3).

 

Les capsules Geminy étaient un peu plus vastes… puisque conçues pour deux astronautes. Donc encore très étroites d’habitacle. Apollo, c’était déjà autre chose, quoique…

 

Dans mes souvenirs, si l’alunissage, la marche, les photos, le  décollage, le retour vers l’orbiter et le retour vers la terre nous ont subjugués et nous ont semblé fantastiques autant qu’angoissants, personnellement c’est auparavant la mission Apollo 8 (décembre 1968) qui m’a le plus subjugué et inquiété.

 

Pour la première fois, des hommes dans l’espace allaient quitter l’orbite terrestre… pour une orbite circumlunaire… et être coupés de la terre (vue et communications) durant le passage derrière la « face cachée » de la lune. Exploit « newtonien » d’abord, confiance phénoménale des astronautes, silence angoissant dans les salles de contrôle, et… cet hénaurme soulagement lorsque la voix venue de l’espace signala que tout allait bien ; la première des dix révolutions lunaires s’était achevée.

  

La mort de Neil Armstrong est l’occasion de rappeler à quel point l’ensemble de ces astronautes et des techniciens au sol (sans oublier concepteurs et fabricants des lanceurs, modules et capsules) ont formé un tout par essence solidaire. Au risque d’être frustrant pour chacun d’entre eux qui était rivé au sol, qui ne fut pas du premier vol, qui ne fut pas du premier survol de la lune, qui ne fit pas le premier pas sur la lune…

 

La mission, commandée par Armstrong, était ingrate et pourtant essentielle pour Michael Collins aux commandes de l’orbiter ; elle fut frustrante pour Buzz Aldrin, le deuxième homme –seulement- à fouler le sol lunaire.

 

À ce titre, Armstrong a toujours été d’une modestie remarquable.

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25 février 2012 6 25 /02 /février /2012 22:57

 

Samedi 25 février, je passe devant l'écran de mon PC avant d'aller m'enfouir sous la couette et, par curiosité, je clique sur le sommaire d'un site de blogs, partie internautes, que je fréquente comme blogueur depuis 2006.

 

Et, voyant que le début de texte du blog "comme des bêtes..." parlait de la visite du candidat sortant au salon de l'agriculture [A moins de deux mois du 1er tour de la présidentielle, c’est Nicolas Sarkozy qui ouvre le bal ce matin : en tant que président, le privilège de l’inauguration lui revient. Mais ses rivaux vont s’y bousculer, François Bayrou dès demain, Marine Le...

Le 25/02/2012 à 21h59],

j'ai cliqué afin de voir ce que son auteur en disait.

 

Et alors ? Et alors... hé-hé... porno est arrivé-é-é. Oui ! Sans aucune limite. D'entrée de jeu du très cru.

La vérité si je mens ? C'est illustré ci-dessous :

 

Trac-25-fev-soir-clic.jpg

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24 février 2012 5 24 /02 /février /2012 17:41

Voici ce que sur un autre blog, dans un autre monde blogosphérique, j'ai écrit ce 24 février, afin d'introduire la note retrouvée de bernard Gensane :

 

Ayant quitté (il y aura une semaine ce soir à minuit) le blog sous lequel depuis 2006 j'intervenais en signant "caquedrole", j'ai -je dois l'avouer- retrouvé un peu de sérénité et... du temps !!!... Du temps pour aller pépère déposer ici ou là un commentaire ; du temps pour ne pas entrecouper mes activités diverses lorsque je ne suis pas éloigné de mon PC par un détour rapide devant icelui afin de voir à quelle sauce certaines personnes charitables venaient assaisonner mes dires (et pire : la personne plus que ses dires).

 

Du temps pour finalement reconstituer mes archives car l'exportation du blog a installé des liens sur mon disque dur me permettant de récupérer des éléments dans la mesure où lme blog n'est pas "détruit", mais inactivé, hors ligne.

 

Du temps pour me balader, "naviguer"... et parfois tomber sur... 

Sur des choses à la fois rassurantes et gratifiantes, me rappelant comment j'ai fonctionné, comment un certain nombre de personnes [blogueu(ses)eurs, commenta(trices)teurs] m'ont appréhendé dans ma vérité. Et, dans l'exemple rapporté ci-dessous, la façon dont j'ai toujours conçu qu'elle devait guider nos échanges en blogosphère.

 

Nota. Ah oui, petite explication. Une précédente séquence de censure vécue (en raison d'échanges malheureux -c'est tout de même arrivé- avec un blogueur) m'a conduit à créer un blog "de secours" dont l'identifiant est un réarrangement de caquedrole (craquedelo... pour mieux apprécier le vin) et le pseudo en signature une marque d'attachement à la terre de Haute Auvergne.

 

 

Souvenir, et vérité [ou la magie (?) de google] contredisant certaines allégations qu'il m'a fallu supporter :

 

http://bernard-gensane.over-blog.com/article-lcaquedrole-et-la-censuree-courage-de-70644305.html

 

Jeudi 31 mars 2011431/03/Mars/201109:15

Chaque fois qu'un blogueur de nouvelobs.com est censuré, Caquedrole (qui fut lui-même censuré) prend sa défense avec courage. Et bon sens. Ils ne sont pas nombreux, sur ce site, à prendre ainsi leurs responsabilités. Et je ne parle même pas des tricoteuses qui enfoncent les censurés.

Tout récemment, Caquedrole publiait ceci sur son site :

Photo

Rendez-nous le blog de Bernard Gensane, Les modernes persaneries... et bien d'autres !

Allez ! un petit coup de gueule en passant...

Depuis dix-huit mois, probablement suite à des maladresses frisant parfois le risque d'accusation de diffamation, suite parfois à des outrances de langage, l'encadrement de nos blogs (les internautes du site NouvelObs.Com) par les responsables de la modération du site s'est resserré et certains d'entre nous ont été punis, soit de disparition temporaire du "TRAC", voire de disparition systématique, soit même de suspension ou suppression de leur(s) blog(s).

 

Nous avions, à plusieurs, il y a... oh... euh... trois ans, quatre ans (plus ?) réclamé suite au déferlement passé minuit des blogs pornographiques ou plutôt des liens avec des sites pornographiques sur le site. Et avions obtenu gain de cause.

 

J'ai plusieurs fois mentionné, en plein jour, des publicités pour des entrepreneurs de plomberie, de serrurerie... sous couvert de blogs sur ce site.

Après tout, nous, internautes acceptés par "Nonobs" ne sommes pas les "patrons" et avons à respecter une charte mais pas à nous mêler de la politique éditoriale du site.

 

Certes !

 

Mais qu'un Bernard Gensane, qu'un blog comme "les modernes persaneries" (avec lequel j'ai été plusieurs fois en désaccord et ai échangé de façon constructive, mais dont le moins que l'on puisse en dire est qu'il était littérairement d'excellente facture), que l'outrancier Marius et son écho Vlad, et tant d'autres aient disparu ou soient obligés de jouer à cache-cache (tout comme j.michel qui signe "le censuré", qui pourtant ne m'apprécie guère) me semble critiquable, et révoltant, et notamment à l'aune de ce qui suit :

 

Ce mardi, 10H35, je trouve un moment pour me connecter, je glisse immédiatement sur "INTERNAUTES" et regarde le sommaire des blogs récemment mis à jour. Et, là, trois blogs au moins m'interpellent.

Le post http://lovelively.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/03/29/... du blog « Make love lively » affiche trois liens menant à un site commercial (de sex toys)

http://www.lovelively.com/

http://www.lovelively.com/vibrators-c-1.html

http://www.lovelively.com/vibrators-rabbit-vibrators-c-1_...

 

Le post http://jimgreen0035.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/03/2...

du blog « Jimgreen0035 » affiche deux liens menant à un site commercial (de lingerie sexy) :

http://www.australia-sexy-lingerie.com/

http://www.australia-sexy-lingerie.com/Australia-sexy-lin...

 

Le post http://scarvesilk.blogs.nouvelobs.com/archive/2011/03/29/... du blog « Scarvesilk » affiche cinq fois le lien menant au site commercial accessoires informatiques) http://www.r4dsnds.com/ps3

 

 

Deux poids deux mesures ? Ou baisse de vigilance de la veille ?

 

 

Mille fois merci, cher Caque.

Cela fait 35 ans que leNouvel Observateurpréfère le porno léger au politiquement incorrect, donc au politique tout court.

Mon blog nouvelobs.com est fermé depuis plus d'un mois. En mars, j'aurai eu 22000 visiteurs et plus de 50000 pages lues. Sur overblog, je n'en suis pas encore là. Cela viendra peut-être. Et si cela ne vient pas, ce n'est pas grave. L'important pour moi est de m'exprimer et d'entretenir un dialogue constructif avec ceux qui veulent bien me lire.

Il ne faut jamais retourner sur les lieux du crime. Regardez Elizabeth Taylor et Richard Burton qui convolèrent une seconde fois en justes noces. En pure perte.

Réintégrer nouvelobs.com signifierait pour moi que, à tout instant, je me demanderais si je suis bien dans la ligne, si je ne déplais pas aux bègues, aux unijambistes, aux militants socialistes, aux groupies de Sarko, aux lesbiennes juives et noires, aux adorateurs de la fesse gauche.

Cela ne m'est pas possible.

Si tous les blogeurs de nouvelobs.com avaient le courage de Caquedrole, nous n'en serions pas là.

Encore une fois, merci Caque.



 

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